Saule boutures et repiquages – les rameaux de saule osier
Bon c’est un peu tôt, octobre/novembre semble plus recommandé pour la plantation, mais nous avons sauté sur l’opportunité d’acheter tous les rameaux de l’année issu d’un saule, âgé de 25 ans, taillé en têtard, venant d’un hameau de notre commune à quelques kilomètres à peine. Un tour de remorque, et vient le moment d’organiser toute cette ressource vivante et locale.
Un mètre, un sécateur (et dans l’idéal une serpette mais nous en avons pas encore…) et voici les utilisations possibles :
Jeunes pousses de Saule
Des très jeunes pousses à repiquer ici et la (et bien plus qu’il n’en faut).
Si vous habitez près de chez nous, n’hésitez pas à venir en chercher, c’est donné de bon cœur 🙂
Des brins d’1m50 à 2 m pour tenter une haie tressée de saule vivant
brins de Saule à tresser
Branches de Saule à replanter
Des piquets, tuteurs et brin pour haie tressée…
et toutes nos autres idées… Quelques branche de 2m, de divers diamètres, à tenter de replanter, pour les conduire nous aussi en têtard et peut être produire nous même cette quantité de ressources à l’année…
Voilà de quoi donner envie d’apprendre la vannerie !
Cette haie servira à protéger (ou pas?) notre potager des chevreuils. Cette année, ils n’ont fait aucun dégât. Le filet à mouton rouge et vert autour du potager à peut être eu un effet dissuasif suffisant ?
Dans tous les cas, l’idée est de faire une clôture végétale autour du potager, donnant à nos espaces communs extérieurs un charme supplémentaire. Cette haie permettra également d’appliquer l’effet bordure de la permaculture, et donc favoriser (encore un peu plus) le développement de la biodiversité.
L’agriculture syntropique est proche de l’agroforesterie et de la permaculture qui existe depuis les années 1980. Pour plus d’infos sur la syntropie consultez wikipédia. Voici une légère description de notre potager en syntropie, dans un climat tempéré.
Dans notre habitat partagé, nous avons décidé de créer notre potager en respectant, du mieux possible, les règles de la syntropie et plus précisément, celles décrites dans l’ouvrage d’Anaëlle Théry, publié en 2024 aux éditions Terre Vivante, intitulé « Bienvenue en Syntropie« .
Le principe, en très grand résumé, est de planter plus qu’il ne faut, notamment de la biomasse, pour rendre la terre « plus riche » après la culture contrairement à un potager « classique » qui va plutôt l’appauvrir. A la contré, nous avons l’avantage d’avoir la rivière qui déborde sur cette partie du terrain en hiver, et qui enrichi déjà la terre. Nous l’avons bien vu lorsque nous avons préparé le terrain : quelle terre magnifique !
Alexandra a préparé l’ensemble des plans du potager, ainsi que les dates auxquels il faudrait réaliser les actions du potager. Parmi les activités du potager il y a évidemment les semis, puis les plants, et enfin les plantations. Ensuite vient le temps de « la Maintenance » et donc de l’entretien des plantations et des semis encore en préparation.
Positionnement des planches dans le potager en syntropiedescription des planches du potager en syntropiePlantation de tomates dans le potager en syntropie
Potager près d’une forêt, potager près d’une rivière, ça change quoi ?
Concrètement, c’est une année d’expérimentation. Nous ne savons pas s’il va y avoir des attaques de chevreuils par exemple puisque nous en avons pas mal dans la forêt. Par « sécurité » nous avons mis un filet « à mouton » tout autour du potager, seulement dissuasif (ou pas ?) car non électrifié. Nous avons également planté une haie, pour les années à venir : il va falloir du temps pour qu’elle pousse et devienne un obstacle pour les chevreuils !
Les arbres apportent de l’ombre à certaines heures de la journée. En partant de ce constat, nous avons placé les planches de plantations qui nécessite plus d’ensoleillement plus écartées des bois. Nous avons également deux terres bien différentes : la partie « basse » du potager, près de la rivière, est très riche et humide. La « partie haute » du potager, est plus sèche. Ces informations nous ont également aidé pour définir les zones de plantation.
La rivière nous apporte clairement une terre plus humide naturellement.
Potager en syntropie : qu’est-ce qu’on plante ?
Pour le moment nous avons planté diverses variétés de légumes et fleurs. Certaines sont utiles pour la biomasse, d’autres pour la beauté du paysage et pour faire fuir quelques indésirables. État des lieux à fin mai :
Les fèves sont bien sorties mais remplies de pucerons
Les pommes de terre sous paille sont sorties en partie
Les pommes de terre plantées en pleine terre sont magnifiques
Les radis sont superbes sur une ligne et peu sorties sur une autre
Les carottes commencent à montrer le bout de leurs… fanes
Les tomates sont plantées et bien en place
Les courgettes font leurs premiers jours de vie en pleine terre, et tout va bien
Les épinards ne sont pas au top, et déjà en fleurs/graines… étrange
Les salades sont toutes vivantes, pas d’attaques massives à signaler
Les blettes sont la également, pas encore resplendissantes, mais ça va venir 🙂
Les oignons semblent tous en pleine croissance
Les endives sont attendues, mais pas arrivées
Nous venons de planter les haricots verts, sous filet, pour éviter les limaces et autres insectes, le temps que les plants soient plus robustes
Côté fleurs, les tournesols, les soucis, les capucines et la phacelie sont toutes au rendez-vous. Seul le buffet oiseaux n’a pas fonctionné et nous attendons toujours l’arrivée des coquelicots.
2 points de vigilance : les limaces, nous avons par résignation, mis quelques pièges à la bière ; et les rats taupiers, nous tombons régulièrement sur des galeries sous terre, peut-être qu’ils sont la cause de quelques graines qui ne sont jamais sorties ?
Potager et semis : Pour continuer dans les tests potagers, nous retournons une zone de terre dans le futur potager d’été. Cette partie du terrain inonde l’hiver. Elle est très riche, la terre est d’un brun exceptionnel et la grande présence d’ortie nous montre qu’il est très azoté.
Bref, c’est le moment où l’on souhaite tester quelques bandes de légumes. Au programme, pomme de terre (sous terre et sous paille) et tomates pour cette année.
Les semis sont prêts depuis mis mars, plus qu’à mettre tout ça en terre.
Nous tentons de retourner réellement une bande à la grelinette et au croc. Pour les autres zones, nous nous contenterons d’un débroussaillage rapide avant de planter.
Marie-Hélène, maman de Clément, est passionnée par le jardin, les plantes, les plantations. Elle s’implique beaucoup dans la création d’un verger inspiré de la syntropie : de la récupération des plants à la plantation, elle est sur tous les fronts. C’est certainement le début d’une longue histoire de plantations en tout genre pour faire pousser ce verger en devenir.
La meilleure des places est proche de l’olivier planté quelques mois plus tôt. C’est à la fois drainé et arrosé grâce au terrain en pente, et ensoleillé.
Comme toujours à la contré c’est une expérimentation, nous verrons ce que ça donne au fil du temps. En attendant les plantations fusent et le verger commence à voir le jour.
Le terrain est spacieux et l’envie de faire un potager en habitat partagé est bien présente. Mais cette année est plutôt une année de travaux. Nous souhaitons tout de même faire quelques tests pour voir ce qui pourrait fonctionner.
Dans la partie haute du terrain se trouve un ancien potager, juste au-dessus de la source. Après un gros nettoyage, nous retournons une bande de terre pour tenter quelques plantations.
C’est un peu devenu une tradition malgré nous : la plantation d’un olivier lorsque nous aménageons dans un nouveau lieu.
Cet olivier a été offert à Cécile comme cadeau de départ de l’éducation nationale. Il lui fallait une place de choix. C’est dans la pente entre l’observatoire et les maisons que nous finirons par le planter.