Étiquette : DIY

  • Lessive à la cendre

    Lessive à la cendre

    La lessive à la cendre : une lessive écologique et économique

    La lessive à la cendre est à la fois économique et écologique. Économique ? Elle ne coute rien, vraiment rien. Les ingrédients pour la concocter sont simple : de la cendre filtrée (sans copeaux de charbon de bois), de l’eau (de pluie si possible) et c’est tout. Vous pouvez récupérer la cendre de votre poêle/cheminée/chaudière bois/barbecue. Si vous ne produisez pas de cendre ? vous pouvez toujours vous en procurer chez quelqu’un qui en a un, ou choisir une autre lessive maison.

    Cette lessive est également très écologique : elle ne rejette pas de produits nocifs pour l’environnement vu ce qu’elle contient 😉

    La lessive à la cendre : une lessive sans inconvénients ?

    Nous pouvons lui reprocher de devoir être étendue rapidement après lavage. Comme elle n’est pas parfumée, elle ne masque pas l’odeur que dégage du linge mouillé entassé dans un endroit clos (le tambour de la machine à laver). Il vaut donc mieux l’étendre sans trop attendre pour éviter les mauvaises odeurs.

    Elle n’est pas aussi efficace que d’autres lessives sur des tâches tenaces. Lorsqu’on a des vraies tâches, un petit coup de savon détachant avant de le mettre dans la machine, et la tâche n’est plus qu’une histoire ancienne.

    La lessive à la cendre : une lessive « sans »

    J’aime beaucoup dire que notre lessive est une lessive sans. Contrairement à la plupart des lessives du commerce qui te donnent l’impression de prendre des risques à chaque fois que tu l’utilises (cf un article de comparaison de lessives) Pourquoi ? tout simplement parce qu’elle est :

    • Zéro déchet :
      • Sans plastique (pas de capsule, ni emballage plastique).
      • Sans carton (pas d’emballage).
    • Hypoallergénique :
      • Sans conservateurs, connus pour être allergisants.
      • Sans parfums, qui sont également allergisants.
    • Honnête :
      • Sans odeurs, plus de doute possible sur la propreté de son linge : soit il ne sent rien et il est propre, soit il sent mauvais et retour à la machine. Une lessive avec du parfum masque le linge mal lavé, mal séché.
    • Respectueuse de son environnement :
      • Sans rejets de produits nocifs dans l’environnement.
    • Sans prise de tête :
      • Se conserve au moins 6 mois : nous n’avons jamais conservé cette lessive plus de 6 mois vu que nous l’utilisons et en refabriquons au moins tous les 6 mois. Nous la conservons dans des bidons de 5 litres propres, qui contenaient de l’eau déminéralisée ou du vinaigre blanc. Nous l’avons également conservé dans des bocaux en verre, ça fonctionne aussi, mais c’est moins pratique à l’usage. Bref, utiliser un contenant de récup propre, ça fonctionne bien.
      • Sans difficulté de fabrication : Facile à réaliser soit même.
      • Sans chichi : efficace tout simplement.

    La lessive officielle de la Contré

    Ici à la Contré, nous produisons de la cendre, la seule matière première dont nous avons besoin pour fabriquer la lessive à la cendre. L’eau de pluie se récupérant facilement avec un récupérateur d’eau. Au fil du temps, elle est devenue la lessive utilisée par tous les habitants au vu de ses avantages.

    Recette de la lessive à la cendre

    Nous fabriquons notre lessive à la cendre en suivant cette recette qui s’étale sur 3-4 jours. Le premier jour, vous aurez besoin de seau(x), de cendre et d’eau. Le dernier jour, vous aurez besoin de 2 contenants de 10L minimum, d’un entonnoir, de bidons vides (ou autre contenant qui stockera votre lessive), de 3 torchons (1 « grosses mailles » et 2 « mailles plus fines »).

    La recette de la lessive à la cendre, au jour le jour

    • Jour 1 :
      • Mettre dans un seau, 100g de cendre filtrée par litre d’eau. Pour gagner du temps, nous utilisons un seau de maçon de 11 litres. Nous mettons 1kg de cendre au fond et nous remplissons le seau jusqu’au trait de 10 litres.
      • Touiller le mélange obtenu : vous obtenez un mélange « gris/marron » la plupart du temps.
      • Laisser décanter au moins 48h, tout en le remélangeant 1 à 2 fois par jour : l’idée étant de faire remonter la potasse en surface.
      • Il faut compter 20min pour faire 4 seaux.
    • Jour 2 :
      • Le matin et le soir : remélanger le contenu du/des seau(x) et laisser reposer.
    • Jour 3 :
      • Le matin et le soir : remélanger le contenu du/des seau(x) et laisser reposer.
    • Jour 4 :
      • Après vérification que le liquide en surface est bien « savonneux », vous pouvez commencer la filtration. Il vous suffit de toucher le liquide en surface pour tester le côté savonneux.
      • Sur un premier récipient de contenance minimale de 10L, fixez un torchon (avec des pinces à linges par exemple) aux mailles plutôt lâches. Faites basculer le seau de lessive lentement sur le torchon et arrêtez-vous avant que le fond du seau n’arrive sur le torchon. L’objectif est de filtrer les grosses particules restantes sans boucher les mailles du torchon avec le fond du seau.
      • Sur un second récipient de contenance minimale de 10L, fixer les 2 torchons de mailles plus fines,l’un sur l’autre. Faites-y passer le contenu de votre premier récipient.
      • Et voilà, votre lessive est prête à l’usage. Il ne vous reste plus qu’à la verser dans vos bidons/bocaux… à l’aide de l’entonnoir. Vos contenants sont maintenant remplis de lessive maison.
      • Il faut compter une petite heure pour faire 4 seaux.

    Quel rendement ?

    4 seaux de 10L de mélange eau et cendre nous permettent d’avoir facilement une trentaine de litres de lessive. Nous pourrions chercher à filtrer plus, mais le jeu n’en vaut pas la chandelle. La fin des seaux est trop mélangée à la cendre du fond du seau. Trop de solide pour peu de liquide.

    Petite astuce si vous voulez optimiser votre rendement (au prix de quelques heures d’attente) : quand vous arrivez à la fin du second seau, videz le dans la fin du premier seau (qui contient de la cendre et un peu de lessive). Faite de même avec tous les seaux. Laisser reposer quelques heures. Ce « nouveau » seau peut de nouveau être filtré, et vous récupérerez quelques litres de lessive en plus.

    Quelles économies réelles ?

    En considérant que vous utilisez de l’eau de pluie (gratuite) et que vous récupérez de la cendre gratuitement, alors vous fabriquez 30 litres de lessive à la cendre gratuitement en environ 1h30 de temps cumulé.

    Si on considère une lessive « moyenne gamme » à 3.5€/litre, ça vous fait économiser une centaine d’euros.

    Si on considère une lessive respectueuse de l’environnement, qui est plus autour de 5€/litre, vous êtes à 150€ d’économie.

    Et si on compare au temps passé ? Il faut que vous trouviez un métier qui vous rapporte quand même entre 50 et 75€ de l’heure, soit entre 7 500€ et 11 000€ par mois. Si vous êtes en dessous de ce salaire, vous pouvez même faire un peu de « sans solde » pour fabriquer votre lessive, vous serez gagnant (en ne comptant que l’aspect économique).

    Utilisation de la lessive à la cendre

    Quelle quantité de lessive faut-il mettre dans la machine ? Pour une machine de 6-8kg, nous utilisons un ancien bouchon de lessive non concentrée que nous remplissons. Le mieux étant de tester ce qui vous convient.

    Pour avoir une lessive plus concentrée, il suffit d’augmenter la quantité de cendre par litre d’eau. A noter que certaines recettes parlent plutôt de 50g de cendre par litre. Nous sommes donc déjà sur une lessive plutôt concentrée.

    Conclusion

    Notre retour sur expérience de la lessive à la cendre est simple. Nous l’utilisons pour notre famille de 2 adultes, 2 enfants (21 mois et 8 ans, au jour où j’écris ces lignes). Nous sommes en couches lavables depuis la naissance de notre première fille et continuons à les utiliser pour la seconde. Autant dire que nous faisons tourner très régulièrement notre machine à laver. Nous utilisons cette lessive depuis plus de 6 ans, sans avoir eu envie d’en changer.

    Bref, pas grand-chose à lui reprocher, et beaucoup d’avantage à l’utiliser : économique, écologique, hypoallergénique, efficace (hors tâches tenaces), zéro déchets, simple, sans produits dangereux… et parfait pour la peau sensible de bébé d’après nos expériences.

  • Récolte de l’ail des ours

    Récolte de l’ail des ours

    Nous sommes le 19 mars 2025. Nous avons la chance d’avoir de l’ail des ours dans notre terrain, alors nous en profitons ! La récolte de l’ail des ours est simple, il suffit d’avoir quelques clés de réussite.

    Comment récolter l’ail des ours ?

    L’ail des ours se récolte dans l’idéal avant la floraison. Il ne faut jamais arracher le pied, mais seulement cueillir les feuilles les plus jeunes que l’on reconnait facilement avec leur couleur plus clair et leur taille plus petite. Parmi les règles d’or de la cueillette il y a celle de ne pas tuer la plante. D’où la cueillette de « quelques feuilles » par pied, l’essentiel étant d’en laisser pour que le plant survive.

    Comment cuisiner l’ail des ours ?

    Vous trouverez plein d’idées sur Internet. Par exemple une recette de pesto à l’ail des ours.

    Nous avons choisi de faire un pesto à l’ail des ours, ou plutôt des pestos à l’ail des ours ! La base est toujours la même : des feuilles d’ail des ours, de l’huile d’olives bio, du sel et du croquant (noisettes/noix/amandes concassées). Dans un pot, nous avons remplacé une partie de l’huile d’olives par de l’huile de noisettes. Ensuite, dans chacun des pots, nous avons mis du croquant : parfois des noisettes concassées, parfois des noix concassées, parfois des amandes concassées ou un mélange. Bref, libre court à l’imagination.

    Et c’est bon ?

    Franchement, c’est top ! un petit goût de revient-y et ce, quelle que soit la recette finalement. Merci à Maxime pour cette idée et pour sa concrétisation. Le rendez-vous est pris pour l’année prochaine, à la même saison.

    Intéressé pour nous accompagner dans l’expérience et repartir avec votre pot d’ail des ours cuisiné ? N’hésitez pas à nous contacter au début du mois de mars, nous vous ferons découvrir avec joie ce plaisir de cueillette et de cuisine partagé.

  • Chantier yourte : création d’une mezzanine

    Chantier yourte : création d’une mezzanine

    En quelques mots

    Nous avions prévu de faire une mezzanine dans la yourte pour gagner un peu d’espace en hauteur. Les murs font 2m30 de haut, nous sommes partis sur une mezzanine qui sera à 2m10 de haut pour gagner quelques précieux centimètres et pouvoir tenir debout sur certaines zones de la mezzanine. Maxime est encore de la partie, et nous avançons à 2 avec l’aide de Cécile et Alexandra de temps en temps, notamment pour le ponçage.

    Dans une yourte, tout doit être calé au cm pour optimiser l’espace, y compris la position des murs et des poteaux qui supportent le poids de la mezzanine.

    Élaboration du plan

    Cela fait quelques mois que nous travaillons sur le plan. Nous avons tracé un cercle sur une feuille et avons commencé à y intégrer les murs. Ensuite, nous avons tracé nos meubles (à la bonne échelle) sur papier pour pouvoir les découper. Et c’est la que tout commence : on déplace, on replace, on redéplace pour arriver… petit à petit… à notre aménagement final ! Désormais, plus question d’y revenir : c’est l’heure de l’action.

    Lancement de la construction

    Le chantier commence dès le mois d’octobre. Nous commençons par matérialiser les murs au sol avec des liteau de 4m. Bizarrement, ça agrandit la yourte de dessiner des séparations :-D. Ensuite, nous construisons la structure d’un premier mur, puis d’un second pour finir avec 4 murs. En parallèle, nous solidarisons ces murs avec des solives et des poteaux, qui sont toutes poncés à la ponceuse. Ça prend un temps fou !

    Les pièces sous la mezzanine ont une forme de camembert. Pour simplifier la pose du plancher de la mezzanine, nous partons sur des solives parallèles qui ont donc presque toutes des angles « non droits » avec les murs. Au final, après ponçage, il faut compter 1h de travail par solive posée (pour la préparation des découpes et les découpes). Pour terminer la structure de la mezzanine, nous y passons bien 2 mois.

    Enfin, il y a le plancher à poser sur la mezzanine pour la terminer. C’est chose faite le 9 décembre 2024.

  • Cabane des petites bêtes : acte 2

    Cabane des petites bêtes : acte 2

    Si vous avez manqué le premier article, vous pouvez consulter « la cabane des petites bêtes : acte 1« .

    Un chantier par petite touche

    Le chantier de construction de la cabane des petites bêtes n’est pas prioritaire, mais reste cependant important, notamment de le finir avant les grands froids de l’hiver. L’idée étant que nos petites bêtes soient au chaud, sans pour autant que ça nécessite beaucoup de manutention de la part de leurs humains 🙂

    C’est après avoir mis un coup accélérateur pour terminer la toiture du garage que ce chantier peut finalement arriver à son terme. Nous avons même réussi notre pari : réutiliser le bois de la cabane entre les frênes , et d’autres bois de récup pour faire la construction. Le résultat est insolite mais tellement esthétique à notre goût !

    Cabane des petites bêtes : un chantier qui s’appuie sur la réutilisation de matériaux

    Petit avant après pour l’utilisation des matériaux :

    • Avant -> utilisation dans la cabane des petites bêtes
    • Plancher de reste -> plancher de la cabane
    • Pierres trouvées sur le lieu -> fondations
    • Palettes de récupération -> fondations
    • Poteaux de la cabane -> charpente
    • Volige/Murs de la cabane -> Volige / Murs
    • Tuiles de la cabane -> Tuiles
    • Reste de pare-pluie du garage -> pare pluie
    • Reste de volige du garage -> Murs
    • Ancien volet -> Mur
    • Reste de plexiglas -> fenêtre de la cabane
    • Ancienne porte en chêne d’une maison -> porte d’entrée

    A côté de ça, nous avons du acheter des vis et du grillage pour éviter que des rongeurs puisse entrer dans la cabane par le sol et pour éviter la fuite des petites bêtes 🙂

    Reste à faire : toilettes sèches pour l’été

    Cette cabane est actuellement utilisée par les petites bêtes, il faudra que nous la retravaillions pour y inclure des toilettes sèches pour avoir des toilettes extérieures pour nos « visiteurs », ou pour nous même d’ailleurs.

    Bien sur nous n’en sommes pas encore à proposer à nos visiteurs « comment chier dans les bois » , nous avons d’autres wc à disposition. Ça reste cependant un plaisir simple d’être dehors pour faire ce que chacun fait plusieurs fois par jour. Vous n’avez jamais essayé ? peut-être est-ce l’occasion en venant nous rendre visite 🙂

  • Fabrication de notre yourte

    Fabrication de notre yourte

    Rapidement dans notre projet, Cécile et moi avons décidé de vivre en Yourte pour limiter nos besoins, vivre plus près de la nature, nous aider à retrouver l’essentiel.

    Maxime accepte de m’aider à fabriquer notre petit cocon pendant les 4 semaines de chantier prévu par l’atelier de la Frênaie. Début du chantier le 17 juin 2024.

    Pendant 4 semaines nous allons fabriquer les murs, les perches, la couronne, les Poteaux, protéger les huisseries fabriquées par un menuisier, découper/assembler la toile déco intérieure, découper/assembler l’isolation en laine de mouton, imperméabiliser les coutures de la toile extérieure, fabriquer le sous plancher, le lambourdage, le sur plancher, préparer tous les accessoires (drisse, araignée, sangle, bavette, piquets, bloc porte…) et enfin faire un montage à blanc sur place.

    4 semaines plus tard, c’est le jour du rapatriement. Location d’un camion de déménagement et stockage de la yourte dans la maison des fées en attendant son montage final, en septembre 2024.

  • DIY toilettes sèches

    DIY toilettes sèches

    DIY toilettes sèches : Une fuite dans les toilettes d’Yggdrasil a été le déclencheur. Nous allons passer petit à petit aux toilettes sèches dans les logements (en concertation avec les habitants). C’est l’heure du « faire plutôt que faire faire ».

    Pour Yggdrasil utilisée en maison commune pour le moment, c’est fait. Après lecture de tutos sur Internet et adaptation avec l’espace disponible et les matériaux de récup, voici donc nos premières toilettes sèches.

    Pour plus d’informations sur la contré, notre habitat partagé près de Niort (79), poursuivez la visite du site.