La Contré : nouvelle habitante! Nous avons pu expérimenter avec Marina notre parcours d’intégration :
Elle a commencé à participer à une présentation de notre habitat partagé il y a quelques mois, au sein d’un petit groupe de personnes. D’ailleurs, nous participons aux Journées Portes Ouvertes de l’Habitat Participatif organisées par Habitat Participatif France. Si vous souhaitez venir nous rencontrer et en savoir plus sur notre habitat partagé, c’est le bon moment. C’est le 28 septembre 2025 : Plus d’information sur ce lien.
Dans un second temps, Marina a participé à notre « pizza blabla » bimensuel, pour appréhender notre fonctionnement de groupe. Le pizza blabla est notre moment d’échange participatif : chacun peut ajouter des points à notre ordre du jour. Les différents points sont ensuite traités par ordre d’arrivé. C’est ici que nous discutons de nos projets communs, de notre vie commune, de tout ce que l’on souhaite faire partager aux co-habitants.
Enfin, Marina a pu participer et vivre pleinement notre collectif pendant son séjour d’immersion d’une semaine. Nous avons pour l’occasion fabriqué des savons, préparé notre lessive à la cendre, œuvré dans le potager, partagé des moments conviviaux… bref, nous avons vécu comme si Marina était déjà co-habitante. Pendant cette immersion, Marina a d’ailleurs pu vivre un second temps de pizza blabla.
État des lieux des logements
Marina a choisi de vivre dans Yggdrasil, logement qui fait partie de la grande maison. La grande maison de 3 logements est donc complète.
Il reste 2 logements à rénover/habiter :
la maison des fées, logement de 70m2 plutôt adapté pour une famille. Cette maison nécessite des travaux de remise en état avant de pouvoir s’y installer.
Le refuge, petit logement de 40m2, qui nécessite moins de travaux, mais qui n’est pas habitable immédiatement.
La Contré participe aux journées portes ouvertes de l’habitat partagé
C’est une première pour nous ! Nous allons officiellement ouvrir nos portes à celles et ceux qui souhaitent en savoir plus sur notre façon de vivre en habitat partagé. Cette journée portes ouvertes de l’habitat partagé est promue par Habitat Participatif France : plus d’informations sur leur site.
Chaque habitat partagé est unique, ne serait-ce que parce que les habitants y sont différents. Les règles de vie et façon de concevoir l’habitat partagé est également différent d’un lieu à un autre. A la Contré, nous fonctionnons avec des logements individuels associés à un logement commun. Ce logement commun contient la buanderie, la salle de jeux, les chambres d’amis, une grande salle de vie qui permet d’accueillir sereinement famille et amis. L’extérieur est également commun, nous partageons un atelier/garage, un potager, un espace de jeux pour enfants (balançoire, trampoline, petite cabane…) ainsi que tous les espaces naturels (rivière, bois etc.). Côté immatériel, nous fonctionnons avec une gouvernance partagée, essayons de respecter au mieux les êtres que nous sommes, essayons de prendre soin les uns des autres.
Nous préservons au mieux les espaces pour vivre avec les autres êtres vivants, quel que soit leur taille. Pas facile de combattre certaines peurs ancrées parfois, comme la peur des araignées, des serpents, de rongeurs… mais on y travaille.
Pas facile de résumer notre habitat en quelques lignes, le mieux reste de venir nous rencontrer.
Programme de la journée du 28 septembre 2025
10h30 et 15h00 : Accueil et présentation rapide du projet
11h et 15h30 : Visite du lieu suivi d’un temps d’échange
12h : pique-nique sorti du sac
Nous vous proposons également plusieurs temps d’échange sur des sujets plus précis lors de la journée. Nous pourrons entrer dans le détail de notre choix de structure juridique, de notre parcours d’intégration, de notre mode de vie, de la conception syntropique de notre potager, de permaculture humaine etc.
La lessive à la cendre : une lessive écologique et économique
La lessive à la cendre est à la fois économique et écologique. Économique ? Elle ne coute rien, vraiment rien. Les ingrédients pour la concocter sont simple : de la cendre filtrée (sans copeaux de charbon de bois), de l’eau (de pluie si possible) et c’est tout. Vous pouvez récupérer la cendre de votre poêle/cheminée/chaudière bois/barbecue. Si vous ne produisez pas de cendre ? vous pouvez toujours vous en procurer chez quelqu’un qui en a un, ou choisir une autre lessive maison.
Cette lessive est également très écologique : elle ne rejette pas de produits nocifs pour l’environnement vu ce qu’elle contient 😉
La lessive à la cendre : une lessive sans inconvénients ?
Nous pouvons lui reprocher de devoir être étendue rapidement après lavage. Comme elle n’est pas parfumée, elle ne masque pas l’odeur que dégage du linge mouillé entassé dans un endroit clos (le tambour de la machine à laver). Il vaut donc mieux l’étendre sans trop attendre pour éviter les mauvaises odeurs.
Elle n’est pas aussi efficace que d’autres lessives sur des tâches tenaces. Lorsqu’on a des vraies tâches, un petit coup de savon détachant avant de le mettre dans la machine, et la tâche n’est plus qu’une histoire ancienne.
La lessive à la cendre : une lessive « sans »
J’aime beaucoup dire que notre lessive est une lessive sans. Contrairement à la plupart des lessives du commerce qui te donnent l’impression de prendre des risques à chaque fois que tu l’utilises (cf un article de comparaison de lessives) Pourquoi ? tout simplement parce qu’elle est :
Zéro déchet :
Sans plastique (pas de capsule, ni emballage plastique).
Sans carton (pas d’emballage).
Hypoallergénique :
Sans conservateurs, connus pour être allergisants.
Sans parfums, qui sont également allergisants.
Honnête :
Sans odeurs, plus de doute possible sur la propreté de son linge : soit il ne sent rien et il est propre, soit il sent mauvais et retour à la machine. Une lessive avec du parfum masque le linge mal lavé, mal séché.
Respectueuse de son environnement :
Sans rejets de produits nocifs dans l’environnement.
Sans prise de tête :
Se conserve au moins 6 mois : nous n’avons jamais conservé cette lessive plus de 6 mois vu que nous l’utilisons et en refabriquons au moins tous les 6 mois. Nous la conservons dans des bidons de 5 litres propres, qui contenaient de l’eau déminéralisée ou du vinaigre blanc. Nous l’avons également conservé dans des bocaux en verre, ça fonctionne aussi, mais c’est moins pratique à l’usage. Bref, utiliser un contenant de récup propre, ça fonctionne bien.
Sans difficulté de fabrication : Facile à réaliser soit même.
Sans chichi : efficace tout simplement.
La lessive officielle de la Contré
Ici à la Contré, nous produisons de la cendre, la seule matière première dont nous avons besoin pour fabriquer la lessive à la cendre. L’eau de pluie se récupérant facilement avec un récupérateur d’eau. Au fil du temps, elle est devenue la lessive utilisée par tous les habitants au vu de ses avantages.
Recette de la lessive à la cendre
Nous fabriquons notre lessive à la cendre en suivant cette recette qui s’étale sur 3-4 jours. Le premier jour, vous aurez besoin de seau(x), de cendre et d’eau. Le dernier jour, vous aurez besoin de 2 contenants de 10L minimum, d’un entonnoir, de bidons vides (ou autre contenant qui stockera votre lessive), de 3 torchons (1 « grosses mailles » et 2 « mailles plus fines »).
De la cendre, mélangée à de l’eau (Jour 1), pour obtenir de la lessive à la cendre (Jour 4)aspect du mélange eau + cendre après 48h (Jour 4)Etape de filtration 2 de la lessive à la cendre (Jour 4)
La recette de la lessive à la cendre, au jour le jour
Jour 1 :
Mettre dans un seau, 100g de cendre filtrée par litre d’eau. Pour gagner du temps, nous utilisons un seau de maçon de 11 litres. Nous mettons 1kg de cendre au fond et nous remplissons le seau jusqu’au trait de 10 litres.
Touiller le mélange obtenu : vous obtenez un mélange « gris/marron » la plupart du temps.
Laisser décanter au moins 48h, tout en le remélangeant 1 à 2 fois par jour : l’idée étant de faire remonter la potasse en surface.
Il faut compter 20min pour faire 4 seaux.
Jour 2 :
Le matin et le soir : remélanger le contenu du/des seau(x) et laisser reposer.
Jour 3 :
Le matin et le soir : remélanger le contenu du/des seau(x) et laisser reposer.
Jour 4 :
Après vérification que le liquide en surface est bien « savonneux », vous pouvez commencer la filtration. Il vous suffit de toucher le liquide en surface pour tester le côté savonneux.
Sur un premier récipient de contenance minimale de 10L, fixez un torchon (avec des pinces à linges par exemple) aux mailles plutôt lâches. Faites basculer le seau de lessive lentement sur le torchon et arrêtez-vous avant que le fond du seau n’arrive sur le torchon. L’objectif est de filtrer les grosses particules restantes sans boucher les mailles du torchon avec le fond du seau.
Sur un second récipient de contenance minimale de 10L, fixer les 2 torchons de mailles plus fines,l’un sur l’autre. Faites-y passer le contenu de votre premier récipient.
Et voilà, votre lessive est prête à l’usage. Il ne vous reste plus qu’à la verser dans vos bidons/bocaux… à l’aide de l’entonnoir. Vos contenants sont maintenant remplis de lessive maison.
Il faut compter une petite heure pour faire 4 seaux.
Quel rendement ?
4 seaux de 10L de mélange eau et cendre nous permettent d’avoir facilement une trentaine de litres de lessive. Nous pourrions chercher à filtrer plus, mais le jeu n’en vaut pas la chandelle. La fin des seaux est trop mélangée à la cendre du fond du seau. Trop de solide pour peu de liquide.
Petite astuce si vous voulez optimiser votre rendement (au prix de quelques heures d’attente) : quand vous arrivez à la fin du second seau, videz le dans la fin du premier seau (qui contient de la cendre et un peu de lessive). Faite de même avec tous les seaux. Laisser reposer quelques heures. Ce « nouveau » seau peut de nouveau être filtré, et vous récupérerez quelques litres de lessive en plus.
Quelles économies réelles ?
En considérant que vous utilisez de l’eau de pluie (gratuite) et que vous récupérez de la cendre gratuitement, alors vous fabriquez 30 litres de lessive à la cendre gratuitement en environ 1h30 de temps cumulé.
Si on considère une lessive « moyenne gamme » à 3.5€/litre, ça vous fait économiser une centaine d’euros.
Si on considère une lessive respectueuse de l’environnement, qui est plus autour de 5€/litre, vous êtes à 150€ d’économie.
Et si on compare au temps passé ? Il faut que vous trouviez un métier qui vous rapporte quand même entre 50 et 75€ de l’heure, soit entre 7 500€ et 11 000€ par mois. Si vous êtes en dessous de ce salaire, vous pouvez même faire un peu de « sans solde » pour fabriquer votre lessive, vous serez gagnant (en ne comptant que l’aspect économique).
Utilisation de la lessive à la cendre
Quelle quantité de lessive faut-il mettre dans la machine ? Pour une machine de 6-8kg, nous utilisons un ancien bouchon de lessive non concentrée que nous remplissons. Le mieux étant de tester ce qui vous convient.
Pour avoir une lessive plus concentrée, il suffit d’augmenter la quantité de cendre par litre d’eau. A noter que certaines recettes parlent plutôt de 50g de cendre par litre. Nous sommes donc déjà sur une lessive plutôt concentrée.
Conclusion
Notre retour sur expérience de la lessive à la cendre est simple. Nous l’utilisons pour notre famille de 2 adultes, 2 enfants (21 mois et 8 ans, au jour où j’écris ces lignes). Nous sommes en couches lavables depuis la naissance de notre première fille et continuons à les utiliser pour la seconde. Autant dire que nous faisons tourner très régulièrement notre machine à laver. Nous utilisons cette lessive depuis plus de 6 ans, sans avoir eu envie d’en changer.
Bref, pas grand-chose à lui reprocher, et beaucoup d’avantage à l’utiliser : économique, écologique, hypoallergénique, efficace (hors tâches tenaces), zéro déchets, simple, sans produits dangereux… et parfait pour la peau sensible de bébé d’après nos expériences.
La rosalie des Alpes est un coléoptère d’une couleur bleue cendrée assez inhabituelle. Elle est magnifique! La rosalie des Alpes possède de longues antennes bleues tachetées de noir. Ses caractéristiques font qu’elle ne peut pas être confondue.
Cette espèce est peu répandue, elle est d’ailleurs protégée par la loi. La capture de la Rosalie des Alpes est interdite.
A la contré, nous l’avons rencontré près d’un tas de bois, au bord de la riviere, près d’un bois. Depuis, nous avons appris qu’elle apprécie tout particulièrement les milieux boisés et humide (cohérent!). Côté reproduction, elle a justement besoin de bois pour y déposer ses œufs. Les larves de la Rosalie des Alpes se nourrissent d’ailleurs de ce qu’elles trouvent dans les bois morts. C’est une raison de plus pour laisser du bois mort sur le lieu. Finalement, cette rosalie des Alpes et un marqueur très concret pour nous, de nos actions en faveur de la biodiversité.
La rosalie des Alpes à la contré : marqueur de biodiversité
La biodiversité est un enjeu climatique. Le CNRS met en avant un rapport corédigé par des experts du climat (GIEC) et de la biodiversité (IPBES)
Le changement climatique et l’érosion de la biodiversité sont deux crises intimement liées. C’est ce que dévoile un récent rapport, corédigé par des experts du climat (GIEC) et de la biodiversité (IPBES).
A la contré, nous avons à cœur de protéger la biodiversité. Ici les insectes sont protégés par plusieurs moyens :
Nous avons opté pour ce qui est souvent appelé le « jardin punk » : Vous ne trouverez pas chez nous des bordures parfaitement droites, très bien entretenues. Ici nous cherchons un équilibre entre l’habitat des humains et celui des autres espèces de la nature. Nous accueillons des plantes spontanées, parfois qualifiées de « mauvaises herbes ».
Nous apprenons à nos enfants à respecter tous les insectes, y compris ceux « qui peuvent faire peur » (comme les araignées ?). Il n’est pas évident d’expliquer que c’est inoffensif quand « l’extérieur » peut mettre en avant l’inverse. Mais nous faisons de notre mieux, c’est notre éducation populaire.
Nous transformons nos peurs : les adultes ont également tous leurs peurs. Ici, nous avons choisis de ne pas surréagir à celle-ci. La peur est une chance : elle nous aide à grandir. Lorsqu’il n’y a pas de danger réel, elle nous aide à évoluer : qu’est ce qui nous fait peur? pourquoi ai-je peur de ça? C’est un véritable outil d’évolution personnel et de développement personnel : merci la peur!
Bref, ici nous vivons le plus en harmonie possible avec dame nature, parfois joliment appelée Gaïa, dont nous faisons tous parti.
La contré : mise en pratique de la permaculture humaine
En permaculture humaine, nous avons ce qui est appelé « l’effet bordure » : ce sont dans les bordures qu’il y a le plus de biodiversité. Une bordure étant un espace qui délimite deux autres espaces (ex : une haie entre 2 champs, la zone entre un champ et un bois , le bord d’un étang etc.).
Cette philosophie s’applique d’ailleurs aux humains : c’est dans les interactions humaines (les « bordures » entre les humains) qu’il y a le plus de richesse. L’intelligence collective, le brainstorming, l’extrême programming (XP)… plein de pratiques qui s’appuient finalement sur cet effet bordure.
Autre élément important. En permaculture humaine, nous considérons que le rôle de l’humain est d’agir sur les écosystèmes. Alors comme dit le rapport GIEC/IPBES : restaurons les écosystème naturels.
Comment la Rosalie des Alpes nous amène à parler Permaculture Humaine? Bonne question! Peut-être tout simplement parce que tout est lié, nous sommes un tout.
C’est toujours LA question. Rassurez-vous ce serpent vert et jaune est une couleuvre. Elle est totalement inoffensive. Son nom scientifique est « Hierophis viridiflavus« . Elle est parfois confondue avec la vipère aspic, mais n’a cependant pas les mêmes caractéristiques.
Je vous conseille de consulter ce site qui décrit très bien la couleuvre « verte et jaune ». Il vous apportera tous les éléments concernant son caractère inoffensif, son apparence, son habitat, sa nourriture etc. Bref tout ce que vous souhaitez connaitre sur ce serpent.
Bonne nouvelle pour la contré ?
Alors qu’Alexandra s’apprêtait à débroussailler autour du compost, pour limiter la prolifération potentielle de rongeurs, les couleuvres ont fait leur apparition. Quelle aubaine ! Des chasseuses de rongeurs vivant proche de notre composte 🙂
Nous avions déjà entendu des bruits de serpents dans les herbes (des glissements dans l’herbe), mais sans jamais les voir. D’ailleurs, ce même jour, nous avons également entendu un serpent roder près du potager. Que de chance !
Aujourd’hui est un jour exceptionnel : non seulement nous avons pu les voir, mais en plus, elles étaient en plein accouplement. C’est rare d’assister à une scène pareille et de pouvoir en faire profiter toute la contré.
Les enfants, les serpents et la peur
Notre fille n’aime pas les serpents parce qu’elle a eu peur, un jour en se promenant dans la contré, d’un serpent qui est parti à toute vitesse en « la sentant » s’approcher. Elle a été surprise par ce serpent partant à toute allure. Aujourd’hui, grâce à ce spectacle vivant et nos réactions d’admiration (et non de crainte), elle semble être rassurée. Pour combien de temps ? seul le temps nous le dira, mais nous avons « gagné des points » sur l’acceptation du serpent.
Notre société ancre en nous des peurs ancestrales, comme celle du serpent, alors que finalement, le risque de mourir à cause d’un serpent est très faible. En France, il n’y a que deux types de serpents : la couleuvre et la vipère. Seules les vipères sont venimeuses. En France, nous trouvons la vipère aspic, la vipère péliade et la vipère de Seoane.
Dans le pire des cas, si vous êtes mordue par une vipère et que vous ne faites rien, vous n’avez « que » 4% de chance de mourir. Évidemment, en cas de morsure, il faut appeler le 15 et se rendre aux urgences. Ce réflexe explique la mortalité très faible dû à une morsure de serpent qui serait d’environ 1 personne par an.
D’ailleurs, la morsure de serpent ne représente que 292 accidents de la vie courante (AcVC) parmi les 1 175 019 AcVC de la base EPAC 2004-2014 en France métropolitaine, soit 25 pour 100 000 AcVC avec recours aux urgences.
C’est en février 2024 que nous avons décidé de redonner à nos frênes têtards, leur allure initiale. Mais depuis, les chantiers se sont enchainés, et le bois était toujours en partie au sol, malgré l’aide de Paulo à plusieurs reprises. Les herbes ont commencé à envahir ces tas les rendant plus difficile d’accès, bref, il fallait lancer ce chantier participatif bois pour donner un gros coup de collier.
Avant de lancer le chantier, nous avons dégagé au mieux les herbes hautes autour de chaque tas et fait des chemins pour permettre d’y accéder.
Lancement du chantier participatif bois
Quelques jours/semaines avant le chantier, nous avons fait appel à nos potes pour venir se défouler en nous aider à brasser/couper/broyer/fendre du bois. Beaucoup ont répondu à l’appel et la journée fut très chouette !
Les objectifs du chantier étaient de :
Déplacer plusieurs tas de bois vers l’atelier de coupe ou vers la broyeuse en fonction des sections des branches/troncs
Couper le bois en portions de 50cm maximum pour les brûler dans notre chaudière bois lorsqu’ils seront secs.
Fendre les buches trop larges, manuellement (coin, masse et logmatic LM 250)
Broyer les branches « fines » pour faire du broyat de bois
Déverser le broyat de bois dans notre système de pédo épuration (utilisée uniquement pour les eaux grises d’un logement)
Le chantier participatif bois en images
Atelier garde d’enfantsPause bien méritéeBroyage du boisDéplacement du boisCoupe du bois
Un grand Merci à toustes pour ce chantier participatif très riche ! La force du collectif était impressionnante et même la météo était au rendez-vous. C’était vraiment top ! Les enfants semblent aussi avoir adoré cette journée : entre pêche (avec relâche) de grenouilles et petits poissons à l’épuisette dans la rivière, trampoline, mains dans la terre et jeux d’imagination, il y en avait pour tous les âges.
Résultat : 2 tas de bois très prometteurs
Bon, il ne reste plus qu’à attendre l’année prochaine pour remettre ça ? A moins que nous trouvions encore quelques troncs qui trainent 🙂
Un très grand merci aux participants, pour cette journée de chantier, familiale !
L’agriculture syntropique est proche de l’agroforesterie et de la permaculture qui existe depuis les années 1980. Pour plus d’infos sur la syntropie consultez wikipédia. Voici une légère description de notre potager en syntropie, dans un climat tempéré.
Dans notre habitat partagé, nous avons décidé de créer notre potager en respectant, du mieux possible, les règles de la syntropie et plus précisément, celles décrites dans l’ouvrage d’Anaëlle Théry, publié en 2024 aux éditions Terre Vivante, intitulé « Bienvenue en Syntropie« .
Le principe, en très grand résumé, est de planter plus qu’il ne faut, notamment de la biomasse, pour rendre la terre « plus riche » après la culture contrairement à un potager « classique » qui va plutôt l’appauvrir. A la contré, nous avons l’avantage d’avoir la rivière qui déborde sur cette partie du terrain en hiver, et qui enrichi déjà la terre. Nous l’avons bien vu lorsque nous avons préparé le terrain : quelle terre magnifique !
Alexandra a préparé l’ensemble des plans du potager, ainsi que les dates auxquels il faudrait réaliser les actions du potager. Parmi les activités du potager il y a évidemment les semis, puis les plants, et enfin les plantations. Ensuite vient le temps de « la Maintenance » et donc de l’entretien des plantations et des semis encore en préparation.
Positionnement des planches dans le potager en syntropiedescription des planches du potager en syntropiePlantation de tomates dans le potager en syntropie
Potager près d’une forêt, potager près d’une rivière, ça change quoi ?
Concrètement, c’est une année d’expérimentation. Nous ne savons pas s’il va y avoir des attaques de chevreuils par exemple puisque nous en avons pas mal dans la forêt. Par « sécurité » nous avons mis un filet « à mouton » tout autour du potager, seulement dissuasif (ou pas ?) car non électrifié. Nous avons également planté une haie, pour les années à venir : il va falloir du temps pour qu’elle pousse et devienne un obstacle pour les chevreuils !
Les arbres apportent de l’ombre à certaines heures de la journée. En partant de ce constat, nous avons placé les planches de plantations qui nécessite plus d’ensoleillement plus écartées des bois. Nous avons également deux terres bien différentes : la partie « basse » du potager, près de la rivière, est très riche et humide. La « partie haute » du potager, est plus sèche. Ces informations nous ont également aidé pour définir les zones de plantation.
La rivière nous apporte clairement une terre plus humide naturellement.
Potager en syntropie : qu’est-ce qu’on plante ?
Pour le moment nous avons planté diverses variétés de légumes et fleurs. Certaines sont utiles pour la biomasse, d’autres pour la beauté du paysage et pour faire fuir quelques indésirables. État des lieux à fin mai :
Les fèves sont bien sorties mais remplies de pucerons
Les pommes de terre sous paille sont sorties en partie
Les pommes de terre plantées en pleine terre sont magnifiques
Les radis sont superbes sur une ligne et peu sorties sur une autre
Les carottes commencent à montrer le bout de leurs… fanes
Les tomates sont plantées et bien en place
Les courgettes font leurs premiers jours de vie en pleine terre, et tout va bien
Les épinards ne sont pas au top, et déjà en fleurs/graines… étrange
Les salades sont toutes vivantes, pas d’attaques massives à signaler
Les blettes sont la également, pas encore resplendissantes, mais ça va venir 🙂
Les oignons semblent tous en pleine croissance
Les endives sont attendues, mais pas arrivées
Nous venons de planter les haricots verts, sous filet, pour éviter les limaces et autres insectes, le temps que les plants soient plus robustes
Côté fleurs, les tournesols, les soucis, les capucines et la phacelie sont toutes au rendez-vous. Seul le buffet oiseaux n’a pas fonctionné et nous attendons toujours l’arrivée des coquelicots.
2 points de vigilance : les limaces, nous avons par résignation, mis quelques pièges à la bière ; et les rats taupiers, nous tombons régulièrement sur des galeries sous terre, peut-être qu’ils sont la cause de quelques graines qui ne sont jamais sorties ?
Cette année est une année où le potager prend toute sa place. Nous avons décidé d’essayer de subvenir à nos besoins en légumes pour l’année ! Résultat, 400m2 de terre à préparer. Est-ce possible de préparer ce potager en utilisant uniquement grelinette et croc ?
C’est parti pour des heures de grelinette et croc dans la joie et la bonne humeur :-). Début des travaux le 20 février. Il nous faudra près de 2 mois pour tout retourner. Il faut dire qu’il est difficile de tenir plus d’une demi-journée de ce travail par jour, et plus de 3 jours par semaine : c’est très physique. L’objectif n’étant pas de nous épuiser, nous y allons au rythme que chacun peut y consacrer.
Le 17 avril 2025, c’est le soulagement. 400m2 de terre retournée, avec piquets installés, cordes tendues. Bref, c’est prêt à accueillir nos plants!
D’ailleurs, certains se sont déjà installés : fèves et petits pois sont déjà en terre.
Nous sommes le 19 mars 2025. Nous avons la chance d’avoir de l’ail des ours dans notre terrain, alors nous en profitons ! La récolte de l’ail des ours est simple, il suffit d’avoir quelques clés de réussite.
Comment récolter l’ail des ours ?
L’ail des ours se récolte dans l’idéal avant la floraison. Il ne faut jamais arracher le pied, mais seulement cueillir les feuilles les plus jeunes que l’on reconnait facilement avec leur couleur plus clair et leur taille plus petite. Parmi les règles d’or de la cueillette il y a celle de ne pas tuer la plante. D’où la cueillette de « quelques feuilles » par pied, l’essentiel étant d’en laisser pour que le plant survive.
Nous avons choisi de faire un pesto à l’ail des ours, ou plutôt des pestos à l’ail des ours ! La base est toujours la même : des feuilles d’ail des ours, de l’huile d’olives bio, du sel et du croquant (noisettes/noix/amandes concassées). Dans un pot, nous avons remplacé une partie de l’huile d’olives par de l’huile de noisettes. Ensuite, dans chacun des pots, nous avons mis du croquant : parfois des noisettes concassées, parfois des noix concassées, parfois des amandes concassées ou un mélange. Bref, libre court à l’imagination.
Et c’est bon ?
Franchement, c’est top ! un petit goût de revient-y et ce, quelle que soit la recette finalement. Merci à Maxime pour cette idée et pour sa concrétisation. Le rendez-vous est pris pour l’année prochaine, à la même saison.
Intéressé pour nous accompagner dans l’expérience et repartir avec votre pot d’ail des ours cuisiné ? N’hésitez pas à nous contacter au début du mois de mars, nous vous ferons découvrir avec joie ce plaisir de cueillette et de cuisine partagé.
L’année 2025 commence avec comme priorité de terminer la yourte. Il faut commencer par terminer les murs en passant les câbles / gaines et fils électriques ainsi que l’isolant (laine de bois). En parallèle, Maxime travaille sur le montage de l’escalier à pas japonais : très pratique pour gagner de l’espace.
Ensuite c’est au tour de la plomberie de faire son apparition, avec branchement de l’évier de la cuisine, du lavabo, de la douche, du chauffe-eau.
A l’extérieur, c’est la mise en place de la pédo-épuration : mise en place d’un bac à graisse avec filtre à paille et tranchée creusée à la main entre le bac à graisse et le filtre de broyat de bois géant.
Retour à l’intérieur avec installation des prises Ethernet et du routeur associé. Installation également de toutes les prises, interrupteurs et luminaires, ainsi que du tableau électrique et d’une grosse boite de dérivation.
Dans la salle de bain ainsi sur la mezzanine, nous protégeons le bois de l’humidité et de l’usure avec un produit naturel qui nécessite de passer dans tous les petits recoins, et de le faire 3 fois (3 couches).
En parallèle nous installons une rambarde à la mezzanine qui est constituée de récup d’une ancienne rambarde en chêne et de création à partir de chute de bois de construction.
Enfin, c’est l’aménagement final avec pose des rideaux pour fermer les pièces, ouverture des fenêtres de la yourte : une dans notre chambre et une dans la cuisine
Plus qu’une chose : l’emménagement ! Le grand jour sera finalement le 14 mars 2025.